📑 Budget 2026 : La Tunisie face au défi de l’équilibre budgétaire
Tunis – Capital Vision TN La ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, a présenté les grandes lignes du budget de l’État pour l’année 2026, marquant une étape cruciale dans la stratégie économique de la Tunisie. Avec un montant global de 52.560 millions de dinars tunisiens (environ 17,5 milliards USD), ce budget enregistre une hausse de 7,3 % par rapport à 2025.
Des chiffres révélateurs
Recettes totales : 52.560 MDT
Dépenses prévues : 63.575 MDT (+8,9 %)
Recettes fiscales : 47.773 MDT, soit près de 91 % des recettes totales
Cette forte dépendance aux impôts confirme le rôle central de la fiscalité dans le financement de l’État, mais soulève également des interrogations sur la pression fiscale supportée par les ménages et les entreprises.
Les priorités du gouvernement
La ministre a insisté sur trois axes majeurs :
Lutte contre l’évasion fiscale afin d’élargir l’assiette et renforcer l’équité.
Justice sociale, avec une meilleure répartition des ressources.
Stabilité macroéconomique, dans un contexte marqué par l’inflation et la fragilité du dinar.
Un déficit préoccupant
L’écart entre recettes (52.560 MDT) et dépenses (63.575 MDT) met en évidence un déficit budgétaire significatif. Pour le combler, le pays devra recourir à :
L’endettement extérieur et intérieur,
Des réformes structurelles,
Une meilleure mobilisation des ressources internes.
Un contexte international contraignant
La Tunisie évolue dans un environnement économique mondial incertain, marqué par :
La volatilité des prix de l’énergie et des matières premières,
Les pressions inflationnistes,
Les négociations en cours avec les bailleurs de fonds, notamment le Fonds Monétaire International (FMI).
🏛️ Conclusion
Le budget 2026 illustre la volonté du gouvernement de maintenir le cap sur la croissance et la justice sociale, tout en affrontant des défis budgétaires et financiers majeurs. La réussite de cette stratégie dépendra largement de la capacité de l’État à réformer son système fiscal, à stimuler l’investissement et à renforcer la confiance des partenaires économiques.

