Grève nationale dans les banques et assurances : la Tunisie face à une tension sociale et financière
Tunis, le 2 novembre 2025 — Le secteur bancaire et assurantiel tunisien est secoué par une grève nationale de deux jours, prévue les 3 et 4 novembre 2025. Cette mobilisation, initiée par la Fédération générale des banques et des établissements financiers affiliée à l’UGTT, marque un tournant dans les relations sociales du secteur financier.
Les revendications syndicales
Les syndicats dénoncent :
- Le non-respect des augmentations salariales convenues pour 2025, contrairement à d’autres secteurs publics.
- Le refus du Conseil bancaire et financier (CBF) d’ouvrir des négociations.
- Une rupture du dialogue social et des entraves aux droits syndicaux.
La Fédération syndicale appelle à une intervention présidentielle pour débloquer la situation et menace d’une nouvelle grève à la fin décembre, si aucun accord n’est trouvé.
Services maintenus
Malgré la grève, les services essentiels seront assurés :
- Les distributeurs automatiques de billets (DAB) resteront opérationnels.
- Les paiements urgents et l’approvisionnement en liquidités seront garantis.
- Une coordination avec Technet Tunisie permettra de maintenir les services électroniques.
Réaction du CBF
Le Conseil bancaire et financier qualifie la grève d’« injustifiée » et alerte sur ses conséquences :
« Cette grève aura un impact négatif sur les particuliers, les entreprises et les institutions financières, notamment en cette période de fin de mois », a déclaré un porte-parole du CBF.
Enjeux à surveiller
La grève pourrait :
- Affecter les transactions interbancaires et les règlements de fin de mois.
- Freiner la confiance des investisseurs dans le secteur financier tunisien.
- Accélérer les réformes structurelles promises par le gouvernement.

